Sylvain Massot

Vice-président et trésorier (membre du Conseil)

Notre planète fait aujourd’hui face à d’immenses défis que ceux-ci soient sociaux ou environnementaux comme illustré par les 17 « Objectifs du Développement Durable » publiés par les Nations Unis en 2015 et le retard pris dans la mise en place de mesures pour les atteindre d’ici 2030. Étant donné le problème d’endettement chronique des Etats, il devient clair que ces défis ne pourront être résolus sans le soutien massif du secteur privé. Mon expérience de cofondateur d’Impaakt une startup qui mesure l’impact social et environnemental des entreprises privées prouve qu’un nombre croissant d’investisseurs souhaitent que leurs d’investissements procurent non seulement un retour financier mais également un impact positif sur la société.

Le projet ReBin s’inscrit parfaitement dans cette logique puisqu’il vise à répondre à la double problématique sociale et environnementale sans pour autant négliger d’autres enjeux économiques.  Il est d’abord social puisqu’il permet d’apporter une éducation aux plus jeunes, de réduire des inégalités sociales et de favoriser le savoir-faire local. Il est ensuite environnemental car il apporte une solution à la problématique de la collecte des déchets aujourd’hui trop souvent abandonnés dans la nature.  Il permet aussi de recycler et de réintroduire dans le cycle industriel des matières premières qui font cruellement défaut dans ce pays. Il est enfin économique car il vise à payer la population pour ses déchets triés dans un des pays les plus pauvres d’Afrique et à créer des emplois spécialisés.

Il s’agit de concilier la viabilité d’un projet, d’une organisation (performance économique) avec des principes éthiques, tels que la protection de l’environnement et la préservation du lien social. D’une ampleur modeste dans un premier temps, le projet ReBin a vocation à se développer dans l’ensemble du Bénin et au-delà des frontières maintenant que le modèle économique et entrepreneurial a fait ses preuves.